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Tula de Allende, Hidalgo, Mexico,

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Me voilà arrivée au Mexique depuis deux mois déjà… que le temps passe vite. Il est l’heure je crois de vous parler un petit peu de la ville où j’habite, Tula de Allende.

Située à 70 KM au Nord de Mexico CDMX, la ville fut la capitale des Toltèques, l’une des civilisations les plus puissantes du centre du Mexique. La « terre des dieux », comme on l’appelait alors, est habitée par environ 184 691 Tulenses avec centre et périphérie. Un poil plus que Metz, un poil plus que Dijon, un poil plus que Brest…. bref, ce genre là. Ce qui la diffère totalement de ses pairs françaises, c’est que la population est répartie dans de nombreuses colonies (quartiers) et que le centre de la ville ne se résume en fait qu’à 2/3 petites rues commerçantes, un parc et un supermarché. Entourée de montagnes arrides, le vent soulevant la poussière, nous sommes vraiment dans les terres Mexicaines. J’ai vu la pluie une seule fois depuis que je suis ici, parfois quelques nuages le matin. Généralement c’est plutôt le grand soleil qui cogne comme la Bourgogne. En janvier j’avais un petit pull pour parer aux nuits fraiches, là je suis en débardeur et j’ai chaud, en Février.

Si les habitants sont nombreux à travailler au village, papeterie, vendeurs de glace, de fringues en tout genre, de téléphones, de Jésus en porcelaine, d’esquites, chauffeurs de bus, taxi… Le gros employeur de la ville c’est la raffinerie de pétrol PEMEX (associée depuis peu à AIR LIQUIDE…. cocorico ! ), l’une des plus grosse du pays. Le Mexique est devenu le cinquième producteur de pétrole au monde, 135 millions de tonnes par an. Paraît-il que la fumée noire qui sort de l’usine c’est juste de la vapeur d’eau. Pas de quoi s’inquiéter pour moi donc, merci. Il faut savoir, nous y reviendrons dans un prochain article que la pollution au Mexique n’est pas encore tout à fait traitée comme dans nos pays du vieux continent…ils n’en sont pas encore à se préoccuper pour un feu de cheminée…il reste des efforts à fournir. C’est à dire qu’ici tout n’est pas si facile. Nous sommes dans le désert et par exemple, nous manquons d’eau. Bien que je sois supposée avoir de l’eau courante au robinet, le système est très souvent hors service et nous attendons patiemment la livraison par camion des litres qui viendront remplir notre tank au dessus du  toit, à utiliser avec précaution si l’on  veut faire la vaisselle et prendre sa douche. L’eau n’est bien sûr  pas potable, il nous faut acheter des bidons propres a la consommation, voir du soda, moins cher.

Malgré ces petits désagremments pour les adeptes du confort, Tula est une ville très agréable à vivre. J’adore descendre de ma Colonie le matin, prendre le collectivo (petit bus), m’arrêter au centre, acheter mon journal (la Jornada) à dix pesos et le lire dans le parc, près de la bibliothèque extérieure ou l’on peut choisir ou déposer ses livres. Il y a souvent du monde, des jeunes lycéens qui y font leur pause de midi. Bien qu’on dise que le Mexique est dangereux, vous serez en sécurité à Tula. Il y a bien un jour où l’on a retrouvé une tête et des mains devant un bar, mais tant que vous n’êtes pas concerné par ces histoires, vous ne risquez absolument rien, comme diraient nos voisins « No te proccupe ». Il y a un grand stade où je peux aller courir sans soucis même si je conseille le tee-shir à manches longues, le crop-top Nike serre nichons, ça ne se fait pas trop. Tula reste un village, les gens sont moins habitués, en dehors des sites touristiques, à vraiment voir des étrangés blancs. Les jeunes filles Françaises ont donc un coté exotique qui réveil les regards des Mexicains, et parfois les regards se font hostiles, vous payerez un peu plus cher… Comme partout au Mexique il faut apprendre a négocier et rapeller souvent que vous êtes Français et non Américains. Bien que le rêve de l’Amérique, reste très présent, la relation amour/haine entre ces deux pays n’est pas toujours pour vous servir notemment depuis l’arrivée au pouvoir de Trump. Enfin à part cela, en deux mois, aucun problème bien que le quartier où nous vivons ne soit pas le plus sûr de la ville. Nos voisins nous ont invité à partager un repas avec eux, tout est calme, reposé on entend les cloches tintinabuler.

Si vous ne venez à Tula que dans le but de visiter, il est intéressant de vous rendre à la Zona archéologica. L’ancienne cité Toltèque domine de sa montagne, vous aurez une très belle vue sur la ville. Outre les vestiges d’un jeux de pelote, vous pourrez y voir les 4 Atlantes, colosses de pierre de 4,5 mètres de haut, plus de 8 tonnes chacun.

Une ville pleine d’histoire, bercée par les ondes mystiques du passé, où il fait bon vivre et d’où vous pourrez prendre un bus pour partout ailleurs, Mexico, Pacchuca, Tolantongo…Un intérieur des terres bien souvent oublié par les Touristes, tant pis ou tant mieux.

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